Ce mardi 29 avril à 17h17, une conférence essentielle s’est tenue autour d’un thème central pour les porteurs de projets audiovisuels : « Projet audiovisuel : quelles ressources professionnelles dispose mon territoire ? ». Cette rencontre avec Guillaume Kozakiewiez, réalisateur et membre de "Films en Bretagne" a permis de mettre en lumière les structures, les soutiens et les leviers existants pour accompagner les créateurs dans le développement de leurs projets, avec un accent particulier sur le rôle du CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), mais aussi quelques aides locales. Studio M Rennes, école du cinéma, était notamment représentée, témoignant de l’importance des écoles spécialisées dans le tissu local.
Le CNC, pilier du financement audiovisuel en Bretagne
Le CNC, opérateur public rattaché au ministère de la Culture, joue un rôle déterminant dans le soutien à la création cinématographique, audiovisuelle et numérique. Son objectif : structurer la filière, encourager l’émergence de nouveaux talents et soutenir la diversité des œuvres produites en France. Parmi les étudiants et jeunes professionnels présents, plusieurs étaient issus du Bachelor Réalisateur Monteur proposé par Studio M Rennes, école du cinéma, montrant l’intérêt pédagogique de ces échanges.
Lors de la conférence, plusieurs dispositifs ont été évoqués :
- Le Fonds de soutien automatique et sélectif : destiné aux producteurs, distributeurs et exploitants, ce fonds encourage la production et la diffusion d’œuvres originales. Il existe en version automatique (indexée sur les performances économiques passées) et sélective (sur dossier).
- Les aides à l’écriture et au développement : ces subventions permettent aux auteurs et producteurs de financer les premières étapes du projet (scénario, recherches, repérages). Elles peuvent concerner les œuvres de fiction, les documentaires, l’animation ou les œuvres immersives.
- Les aides à la production locale (via les conventions CNC-Régions) : ces aides cofinancées par les collectivités locales et le CNC soutiennent les tournages sur les territoires. Elles ont pour but de dynamiser l’emploi local, de faire émerger des compétences régionales et de valoriser le patrimoine culturel et naturel.
- Les aides à la transition écologique : un volet de plus en plus mis en avant, encourageant les productions à adopter des pratiques durables (écoproduction, réduction des déchets, déplacements responsables, etc.).
Les aides complémentaires hors CNC
En dehors du CNC, plusieurs structures publiques et privées proposent des aides ciblées pour accompagner les projets audiovisuels. La SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) propose aussi des bourses d’écriture, notamment pour les formats courts, les projets jeunes publics, les séries ou les écritures numériques. La SCAM soutient les auteurs de documentaires et de formats innovants, avec des aides à l’écriture, à la finition ou à l’auto-production. Côté Europe, le programme Europe Créative MEDIA permet d’obtenir un financement pour le développement de séries ou de longs-métrages à vocation européenne, avec un accent mis sur la circulation transnationale des œuvres. Enfin, certaines fondations privées, comme la Fondation Jean-Luc Lagardère ou la Fondation Beaumarchais-SACD, offrent des bourses à des auteurs émergents dans différents formats (fiction, animation, radio, web). Ces ressources, bien que parfois compétitives, permettent de construire un plan de financement solide et pluriel, en dehors ou en complément du CNC.
Les aides locales : un levier pour la Bretagne
• Le Fonds d’aide à la création cinématographique et audiovisuelle (FACCA), mis en place par la Région Bretagne, constitue un pilier du soutien à la création. Il propose plusieurs volets :
• Aides à l’écriture et au développement : jusqu’à 20 000 € pour les longs-métrages ou séries audiovisuelles, et jusqu’à 12 000 € pour les autres projets.
• Aides à la production : jusqu’à 100 000 € pour les longs-métrages documentaires, et jusqu’à 40 000 € pour les courts-métrages ou documentaires audiovisuels.
• Bonification musique originale : une aide supplémentaire de 2 500 € peut être accordée pour la création de musique originale dans les courts-métrages, en partenariat avec la Sacem et Rennes Métropole.
Ces dispositifs sont bien connus des étudiants de Studio M Rennes, école du cinéma, qui sont formés à l’ingénierie de projet dès leur première année de Bachelor Réalisateur Monteur, un cursus axé à la fois sur la technique et la stratégie de production.
Des ressources locales à valoriser
La conférence a également permis d’identifier les ressources humaines et techniques disponibles à l’échelle locale : techniciens, comédiens, sociétés de postproduction, lieux de tournage, studios, bureaux d’accueil des tournages, écoles, etc. Autant d’acteurs essentiels à l’écosystème de la création audiovisuelle. Studio M Rennes, école du cinéma, fait partie intégrante de cette dynamique régionale, en formant chaque année des profils polyvalents adaptés aux besoins du terrain.
Les représentants des collectivités ont insisté sur l’importance d’un maillage territorial fort, qui permette à un projet de se construire sans forcément passer par les grands pôles parisiens. L’objectif : créer une dynamique locale, au service de la décentralisation de la culture et du développement économique régional. Les partenariats entre structures locales et écoles comme Studio M Rennes, école du cinéma, favorisent l’insertion directe des étudiants en Bachelor Réalisateur Monteur dans les projets de production régionaux.
Des territoires engagés dans l'accompagnement
De nombreuses régions, départements et villes mettent en place des politiques incitatives pour attirer les tournages : exonérations, accompagnement logistique, aides financières, formations locales, etc. Le CNC, via ses conventions avec les régions, soutient cette dynamique en articulant financement national et volonté territoriale. Pour les jeunes diplômés issus du Bachelor Réalisateur Monteur, ces dispositifs sont autant de tremplins vers l’insertion professionnelle, souvent en lien avec les réseaux développés à Studio M Rennes, école du cinéma.
En conclusion, cette conférence a rappelé que, bien que la conception d’un projet audiovisuel reste une aventure artistique, elle nécessite aussi une stratégie de développement structurée. Le CNC, les collectivités et les professionnels locaux — dont Studio M Rennes, école du cinéma — forment un écosystème riche, capable de porter les œuvres du scénario à l’écran, tout en valorisant les territoires qui les accueillent.





