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ANTONELLI SIMON, Bachelor Réalisateur Monteur

28 ans, Étudiant, Paris

Qu’est-ce qui t’a amené à te réorienter vers la réalisation et le montage ?

Avant ça, j’étais chef de projet multimédia, community manager. J’avais fait un Bachelor en communication digitale et business, mais ça ne me plaisait pas du tout. J’étais seul, je manquais de contacts humains, et j’ai eu une grosse période de remise en question. Le cinéma m’a toujours accompagné, depuis que je suis enfant, alors je me suis dit : allons-y. Le Bachelor Réalisateur-Monteur de Studio M Paris me permettait d’explorer l’audiovisuel sans me fermer de portes.

Quel projet t’a particulièrement marqué cette année ?

Mon court-métrage de fiction, En temps et en heure, est clairement celui dont je suis le plus fier. J’ai dû faire face à un énorme imprévu : mes trois acteurs principaux m’ont lâché à quatre jours du tournage. Mon père, Malo et moi avons pris les rôles. Ce qui devait être un plan B est devenu un vrai moment de joie et d’apprentissage. Le film est personnel, et je l’ai dédié à ma grand-mère. J’ai appris à travailler dans l’urgence, à lâcher prise, et au final j’ai adoré l’expérience.

As-tu rencontré des difficultés en tournage, et comment les as-tu gérées ?

Oui, il y a toujours des galères. Sur un projet précédent, par exemple, on a eu un souci de micro. Un acteur a commencé à remettre en question tout le tournage. J’ai essayé de rester calme, de faire confiance à la personne en charge du son. Dans ce genre de situation, il faut garder son sang-froid. On est encore en formation, on apprend à gérer les imprévus sans tout faire dérailler.

Comment abordes-tu les désaccords créatifs dans le travail d’équipe ?

C’est d’abord une question de discussion. Sur mon premier projet, j’étais un peu vu comme le doyen, donc mes camarades attendaient beaucoup de moi. J’ai pris ce rôle de chef de projet, mais mon but, c’était de faire émerger leurs idées, puis de trancher quand il fallait. Sur mon deuxième projet, j’ai bossé avec quelqu’un de très technique qui m’a poussé à creuser plus loin ma réflexion. Le but, c’est toujours de se tirer mutuellement vers le haut.

Comment la formation t’aide-t-elle à définir ton profil ?

On touche à tout, donc on découvre ce qu’on aime, ce qu’on aime moins, ce dans quoi on est à l’aise. Personnellement, j’ai testé différents rôles : régie, comédien, réalisateur, etc. Ça permet de s’orienter naturellement. Je pense qu’à la fin de la première année, chacun commence à sentir ce vers quoi il veut aller, ou au moins ce qu’il ne veut pas faire.

Préfères-tu le tournage ou le montage ?

J’aime les deux, mais pour des raisons différentes. Le tournage, c’est vivant, intense. J’adore courir partout, être le “joker” qui règle les problèmes. Mais c’est aussi épuisant. Le montage, c’est plus posé. Je me suis fait une vraie routine : lever à 6h30, montage toute la journée, et coucher tôt. Ce rythme me permet d’avancer efficacement. C’est différent, mais complémentaire.

Quel logiciel de montage préfères-tu utiliser ?

On utilise Avid Media Composer, imposé par l’école. Ce n’est pas intuitif, surtout pour ceux qui ont déjà monté sur Première ou DaVinci. Moi je n’avais jamais vraiment utilisé de logiciels pros avant, donc Avid est devenu ma base. Je continue à travailler dessus, même hors des cours, pour progresser.

Quel conseil donnerais-tu à un étudiant qui hésite à rejoindre la formation ?

Ne t’inquiète pas si le cinéma te semble une voie incertaine. On a le droit de changer, d’expérimenter. Il faut être curieux, bosser dur, ne pas avoir peur d’échouer. Ce qu’on apprend ici, c’est aussi à travailler en équipe, à écouter les autres, à se dépasser. Si tu veux te lancer, donne-toi les moyens, et entoure-toi bien.